Santé de la reproduction : l’ONASR lance une vaste campagne en milieu scolaire et universitaire

L’Office national de la santé de la reproduction (ONASR) a officiellement lancé une campagne nationale de sensibilisation sur la santé de la reproduction à destination des jeunes en milieu scolaire et universitaire. L’annonce a été faite lors d’une conférence de presse tenue le 15 mai dernier.
Conformément à sa mission de promotion de la santé reproductive, l’ONASR s’engage à améliorer les connaissances et l’accès aux services de santé pour les jeunes. Selon le directeur de l’Office, Dr Ben Moulaye Idriss, cette campagne, prévue sur une année, vise à informer près de 5 millions de jeunes à travers le pays. Elle se déroulera en deux phases de six mois chacune.
Parmi les objectifs principaux, l’ONASR souhaite que 60 % des jeunes acquièrent des connaissances solides en matière de santé sexuelle et reproductive, et que 50 % aient accès aux services de santé, notamment aux consultations, au dépistage et à la vaccination, afin de prévenir les infections sexuellement transmissibles (IST).
Les thématiques abordées au cours de cette campagne incluent la planification familiale, la prévention du VIH/SIDA, le dépistage du cancer du sein et du col de l’utérus, ainsi que la lutte contre l’usage de stupéfiants chez les jeunes.
La sensibilisation se fera à travers des conférences-débats dans les universités, des campagnes médiatiques, mais aussi via une stratégie numérique (e-campagne) pour atteindre un plus grand nombre de jeunes à travers les réseaux sociaux et les plateformes digitales. Par ailleurs, des cliniques mobiles seront déployées dans les zones difficiles d’accès.
« Tous les canaux de communication seront mobilisés pour atteindre nos objectifs », a affirmé Dr Ben Moulaye Idriss, soulignant également la formation des prestataires de santé pour renforcer la qualité des services.
L’ONASR prévoit également l’implication des leaders communautaires, afin de mieux atteindre les jeunes en milieu rural, y compris les jeunes déplacés internes, souvent marginalisés dans les campagnes classiques.
Selon les responsables de l’Office, les jeunes sont les premières victimes du manque d’information sur la santé reproductive. Grossesses précoces et non désirées, hygiène menstruelle insuffisante, avortements clandestins : autant de problématiques qui freinent la scolarisation des filles et compromettent la santé des jeunes.
Les données de l’Enquête Démographique et de Santé (EDS) au Mali révèlent qu’environ 36 % des adolescentes ont déjà entamé leur vie reproductive, dont 30 % ont au moins un enfant, et 6 % sont enceintes de leur premier.
Face à cette réalité alarmante, l’ONASR entend jouer un rôle de premier plan dans la prévention, en fournissant une information fiable et accessible à l’ensemble des jeunes du Santé de la reproduction : l’ONASR lance une vaste campagne en milieu scolaire et universitaire.
La rédaction
